La revue systématique de
la littérature, publiée par Hickel et al* en Aout 2012 dans la revue Dental
Materials, étudie les aspects cliniques et in vitro des réparations de
restaurations.
Ils
en déduisent que la réparation des restaurations est une méthode efficace, pratiquée et enseignée
dans de nombreuses facultés.
Pourtant
la réparation des restaurations, plutôt que leur remplacement, ne me semble pas
encore entrée profondément dans les habitudes.
Dans
le même numéro de cette revue, un papier** du National Dental PBRN
Collaborative Group (Pratice Based Research Network de l’Université de Floride)
traite aussi de ce sujet. Les auteurs montrent que, d’une manière générale,
malgré l’existence d’études cliniques, un délai significatif (trop long) existe
entre les nouvelles connaissances validées et leur application dans les faits
sur les patients. Environ 75% des praticiens ne considèrent pas la réparation
des restaurations comme une alternative viable au remplacement.
Peut
être, encore une fois, faut il y voir une autre anomalie de notre nomenclature
qui ne reconnaît pas ces actes de réparation, incitant ainsi, praticiens et
patients, à recourir de façon plus sytématique au remplacement des
restaurations. C’est sans doute, en partie, dû à une déconnexion du monde des
chercheurs et du monde des décideurs institutionnels.
Pour
finir sur une note optimiste, les auteurs pensent qu’il faudrait développer les
réseaux de praticiens libéraux participant aux recherches institutionnels. Cela
permettrait, en faisant entrer ces omnipraticiens dans le processus de
recherche, d’accélerer le processus de translation de la recherche vers la
pratique quotidienne, et peut être, à terme, d’influencer nos institutions.
* Hickel R, Brüshaver K,
Ilie N. Repair of restorations-criteria for decision making and clinical
recommendations. Dent Mater 2012.
** Gordan VV, For the
national Dental PBDR Collaborative Group. Dent Mat 2012.